Détails du projet

Redéfinition du centre dynamique lausannois

En limite ouest de la commune de Lausanne, le quartier de Malley était de longue date dévolu majoritairement aux activités industrielles et artisanales

Situation

Le déplacement de ce type d’implantations vers les communes voisines qui offrent les surfaces nécessaires de même que des voies d’accès suburbaines efficaces, conjugué avec l’évolution des besoins modernes, a conduit à un changement de vocation pour le quartier de Malley.

En pleine période de mutation, il voit ses anciennes aires industrielles disparaître petit à petit pour faire place à des constructions commerciales et administratives, principalement. Sa situation excentrée est largement compensée par une desserte automobile assez directe et surtout des transports publics performants (trolleybus et métro léger cadencés respectivement à 7 minutes et à 10 minutes).

Quartier en transformation, il est aussi un quartier en devenir et à moyen terme, Malley contribuera sans nul doute à une nouvelle définition du centre dynamique lausannois.

Programme

Activités multiples et hétérogènes. Centre multifonctionnel, Malley Lumières s’affirme d’emblée par des caractéristiques dimensionnelles importantes : avec ses 24’000 m² d’emprise totale, il propose 8’000 m² de bureaux de haut standing, un centre de bien-être de 3’600 m², un magasin Migros de 900 m², un restaurant Passagio, un bureau de poste, un magasin Sun Store, un Denner et un Interdiscount, une station-service avec service-shop de 300 m², six salles de cinéma totalisant 1’500 places, avec un foyer libre d’accès de 800 m². Trois niveaux de garage public accueillent 470 véhicules.

Un « mall » central constitue le centre des activités publiques : lieu de passage et de distribution, il constitue le cœur du complexe dont il détermine toute l’organisation. Les caractéristiques de ce programme hétérogène en font à la fois l’intérêt et la difficulté : de nombreuses exigences découlant des diverses exploitations doivent être satisfaites en surmontant les effets contradictoires sur le plan technique.

Projet

Deux entités superposées et fortement affirmées. La réponse aux différents problèmes posés sur les plans constructif, fonctionnel et architectural, s’exprime sous la forme d’un bâtiment à deux composantes majeures, fortement affirmées :

un socle puissant de 136 m par 45 m, haut de 12 m, sombre et totalement fermé, réalisé en béton armé, constitue la base de l’édifice, surmonté d’un cube de verre. Les volumétries différenciées contribuent à l’animation de l’ensemble de la construction.

Les niveaux supérieurs accueillent les bureaux et caractérisent la réalisation par leur légèreté et leur transparence, encore soulignée par effet de contraste avec les étages inférieurs, destinés aux différentes zones commerciales et aux cinémas.

Cette partie comprend un atrium sur lequel s’ouvrent les fenêtres, répondant ainsi de façon satisfaisante aux conditions qui prévalent localement en fait de nuisances sonores.

La conception générale du complexe permet une grande souplesse d’affectation et de répartition des espaces intérieurs, tant dans la zone commerciale qu’administrative.

À cet effet, les structures principales favorisent des descentes de charges bien superposées et rigoureusement réparties, offrant ainsi de nombreuses possibilités d’aménagements.

Les cheminements CVSE, calqués sur ces bases, réservent également de multiples variantes d’affectations et d’équipements. L’ensemble se concrétise par une grande sobriété et affirme de façon évidente les activités diverses auxquelles le centre est dévolu.

L’attrait majeur du bâtiment reste toutefois ses parties hautes, qui se distinguent par leurs façades à « double peau » entièrement vitrées, constituées d’un système de verres isolants montés sur profils alu à ruptures de ponts thermiques, devant lesquels un écran transparent contribue à la fois à la régulation thermique de l’intérieur et, dans une certaine mesure, à l’atténuation phonique.

Des coursives en caillebotis, praticables pour entretien, soulignent chaque étage entre les deux « peaux » vitrées. Les caractéristiques physiques de la lame d’air interstitielle sont régulées par des clapets situés en toiture, asservis à un système de sondes qui déterminent leur ouverture, l’appel d’air étant provoqué par les ouvertures pratiquées à la base du montage.

On note enfin les performances d’isolation phonique réalisées en particulier pour les salles de cinéma, parfaitement isolées entre elles mais aussi par rapport à un environnement extérieur difficile, compte tenu notamment de l’intense trafic automobile et ferroviaire environnant.